A l’occasion du lancement de notre collection de paniers et sacs d’été, nous voulions vous partager quelques artisanats de la région d’Ica au Pérou.

Située à 300 kilomètres au sud de Lima et longeant l’océan Pacifique, la région de Ica est composée de paysages tout aussi remarquables que variés ce qui en fait un point de passage fortement apprécié par les touristes venant visiter le Pérou.

En effet dans un rayon de 100 kilomètres on peut aussi bien passer une journée à se reposer sur les plages de Paracas, découvrir les divertissements à sensation forte dans les dunes du désert d’Ica (buggy, sandboard), admirer l’oasis de Huacachina ou bien déguster du pisco dans les vignobles de la région.

Aujourd’hui partons à l’exploration de deux savoir-faire ancestraux que les habitants de cette région de la côte Pacifique ont à cœur de partager au monde.


Les vignobles de la région d’Ica                                                                 

                             

                                           

               

Le premier savoir-faire artisanal est celui de la culture de la vigne, héritage de la colonisation espagnole. La région de Ica est une zone viticole connue non pas pour la production de vin mais pour la production de pisco, cette eau-de-vie à base de raisin. On y trouve certes quelques très bons vins issus majoritairement de cépages Cabernet, Malbec ou Tannat mais en général la qualité des vins péruviens est assez basse.

Cependant, c’est bien dans cette région que l’on trouve les meilleurs piscos du monde servant de base à des cocktails emblématiques tels que le Pisco Sour (bientôt la recette en vidéo sur notre page Instagram) ou le Chilcano. Il y a un débat continu et qui soulève des passions entre le Chili et le Pérou autour de l’origine du pisco, l’histoire semble pointer vers le Pérou mais un Chilien vous dira que ce sont des mensonges…

La région d’Ica forme une vallée traversée par le fleuve Ica, souvent sec. L’irrigation est principalement assurée par des réserves d’eau souterraines qui proviennent de la fonte des glaces des montagnes des Andes. De plus, la région bénéficie de températures élevés et constantes en journée, en opposition à des nuits plus fraiches en font un lieu propice à la culture de la vigne. Finalement, les précipitations sont très rares ce qui produit des raisins avec un taux de sucre élevé et une acidité basse.

Il existe 4 types principaux de pisco qui se distinguent par le cépage de raisin utilisé ou la méthode de production :

  • Puro ; d’un seul cépage et le plus souvent de Quebranta
  • Aromatico ; d’un seul cépage dérivé du Muscat et le plus souvent de Italia, Albilla ou Torontel
  • Acholado ; plusieurs cépages mélangés
  • Mosto Verde

Les plus grandes exploitations viticoles pour la fabrication du pisco se sont mécanisés et industrialisés au fil des années pour pouvoir couvrir les besoins d’exportation à l’international, parmi ces exploitations on peut nommer Porton, BarSol ou Demonio De Los Andes. Mais il existe encore des petites exploitations où le travail est encore artisanal et très peu mécanisé.


Le tissage du jonc de mer à Chincha


                                                            

Situé quasiment en bord de mer, Chincha est une petite ville de la région d’Ica et dont la population est majoritairement d’une classe sociale très modeste. Pour vivre et subvenir à leurs besoins, des familles ont décidé de tirer profit d’une matière première offerte par la nature et disponible à quelques kilomètres seulement de leur lieu de vie : el junco (jonc de mer).

Le jonc de mer est une plante qui pousse sur les terrains humides. Au sein de la famille des juncus, on dénombre près de 225 espèces que l’on peut retrouver dans toutes les régions du monde et sous différents climats.

Cette plante fibreuse est flexible, résistante et légère ce qui en fait une matière première de choix pour créer des objets de décoration ou des accessoires en tout genre comme des paniers, sets de table ou plateaux...

Les familles d’artisans de Chincha se rendent 1 fois par an en été dans les champs de junco pour le sélectionner (ceux d’une hauteur de 1,5 mètre), le couper, puis le laisser sécher plusieurs jours sur le sable de la plage. Le jonc de mer passe alors d’une couleur verte à sa couleur beige si caractéristique.

Une fois le jonc de mer bien sec, les artisans le ramène dans leurs ateliers et en font des petits paquets homogènes pour préparer la fabrication d’objets. Avant de passer au tissage, le jonc de mer peut être teint en de nombreuses couleurs à l’aide d’eau chaude et de teinture afin de proposer une plus grande variété d’objets. Une fois la teinte du jonc de mer réalisée, les artisans commencent le tissage de ces fibres grâce à leur expérience et savoir-faire manuel pour proposer des formes différentes et pouvant inclure des motifs mis en valeur par l’utilisation de couleurs distinctes. Néanmoins, les artisans utilisent des patrons en bois pour s’aider et garantir une constance dans la forme des créations.

Chez Andes Concept, les paniers et sacs d’été que nous vous proposons proviennent de Chincha et sont bien fabriqués à la main par une famille d’artisans modestes. En achetant un de nos panier ou sac d’été vous faites un geste :

  • pour la planète car ils utilisent une matière première naturelle qui est cultivée exclusivement avec ce que donne la nature (pas de pesticides, engrais) et qui est entièrement biodégradable
  • pour la société car ces familles modestes d’artisans reposent principalement sur ce commerce pour pouvoir assurer la nutrition, la santé et l’éducation de tous les membres de la famille

A très bientôt pour en apprendre davantage sur les artisanats et savoir-faire du Pérou !

L’équipe Andes Concept