Nous l’avions mentionné dans un blog précédent, la laine d’alpaga a des vertus qui la rend bien plus intéressante que la laine de mouton ou de cachemire. Sa capacité thermorégulatrice, sa douceur et sa légèreté en font une laine de premier choix pour fabriquer des articles de mode comme des écharpes, plaids ou bonnets.

Néanmoins, plusieurs étapes sont nécessaires pour obtenir un fil de laine d’alpaga de grande qualité à partir de la toison (les poils) de l’animal. Aujourd’hui nous allons vous expliquer ces différentes étapes essentielles.

1.La tonte

La première étape est évidemment celle de la tonte de la toise de l’alpaga. La tonte se réalise une fois par an au début de l’été. Ceci permet aux alpagas de ne pas avoir trop chaud pendant la période estivale et d’avoir une toison assez garnie pour affronter les durs et longs mois d’hiver des Andes.

La toison tondue, appelée aussi laine brute, est alors roulée grossièrement en ballotins pour être transportée vers les usines qui préparent la laine.

Toison ou laine brute d'alpaga

2.Le lavage

La laine brute contient encore beaucoup d’impuretés (graisse, sable, terre, poussières, herbes, etc.) et doit donc être trempée, lavée puis finalement séchée pour s’assurer qu’on a uniquement les poils de l’alpaga.

3.Le cardage

Nous sommes à présent à une étape clé qui permet de commencer de se rapprocher du produit final (la laine d’alpaga filée), c’est l’étape du cardage. Cette étape permet de démêler et paralléliser les fibres. Celles-ci sont ensimées, c’est-à-dire imprégnées d’une émulsion facilitant le démêlage avant de passer dans la carde. Il s’agit de tambours garnis de très fines pointes d’acier, qui tournent à grande vitesse pour diviser et paralléliser les fibres de laine et en ôter les éventuelles impuretés végétales.

Aujourd’hui le cardage est réalisé à l’aide d’une machine appelée la cardeuse mais à l’époque on réalisait cette étape à la main à l’aide d’un peigne fin.

Nous avons maintenant un long ruban de fibres homogènes appelé « ruban de carde ». Pour obtenir des laines plus fines et soyeuses, il faudra passer par une étape supplémentaire de peignage après le cardage.

4.Le filage

Une fois ces longs rubans de fibres obtenus nous pouvons commencer l’étape du filage qui consiste donc à transformer ces rubans épais en fil de laine d’alpaga.

Les techniques artisanales utilisent des outils comme le fuseau et le rouet à pédales pour obtenir ces fils de laine fins. La technique industrielle nécessite l’utilisation d’un métier à tisser permettant d’obtenir plus rapidement la tant attendue laine d’alpaga afin de pouvoir tisser de fabuleuses écharpes, housses de coussin ou autres créations artisanales. Plusieurs étirages successifs de la laine par le métier à tisser sont nécessaires pour obtenir un fil de qualité qui est régulier et à la fois solide et élastique.

Filage de la laine d'alpaga au rouet

5.La teinture

Pour donner vie aux créations des artisans et avoir une vraie variété dans les produits, il est important de teindre la laine d’alpaga. Les fibres sont alors trempées dans des bains de solution colorante avant d’être séchées de nouveau pour avoir une laine de couleur.

La teinture n’est pas forcément la dernière étape car elle peut se réaliser à plusieurs étapes de la fabrication du fil de laine : après le lavage, après le cardage ou après le filage.

Comme vous pouvez le comprendre, pour obtenir une écharpe en laine d’alpaga de qualité nécessite de passer par de nombreuses étapes entre la tonte de l’alpaga et le tissage du fil de laine coloré.

Teinture artisanale de laine d'alpaga à Cusco

Nos nouvelles écharpes en alpaga Andes viennent d'arriver et sont plus que jamais le fruit d'un travail artisanal exceptionnel et d'une laine d'alpaga de grande qualité!