La culture Inca : point culminant dans l’histoire des civilisations andines

Les cultures des civilisations des Andes se sont succédé pendant plusieurs millénaires, chacune améliorant les outils, techniques et savoir-faire des cultures précédentes. Au 15 ème siècle, la civilisation Inca exerçait une influence sur presque l’entièreté de la côte Pacifique du continent Sud-Américain.

Les Incas maitrisaient avec excellence l’agriculture en terrasse, l’orfèvrerie en or et argent, et le tissage de textiles en laine de mouton et d’alpaga. Les Incas étaient aussi remarquables par leur gestion administrative et comptable avancée de l’immense empire qu’ils contrôlaient. En effet, pour des activités de comptabilité (ex : recensement de la population) ils fabriquaient des objets appelés quipus qui sont des ensembles de cordelettes dont la longueur, le nombre et la position de nœuds sur ces cordelettes correspondaient à un nombre.

Un quipu Inca

Affaibli par les maladies européennes et la guerre civile, l’empire Inca est renversé en 1532 par les conquistadors espagnols dirigés par Francisco Pizarro et d’autres nations sud-américaines (Huancas, Chachapoyas,...). Aujourd’hui il ne reste que très peu de sites et monuments datant de l’époque Inca mis à part le fabuleux site de Machu Picchu dont les Espagnols ignoraient l’existence. En effet, les conquistadors espagnols ont pillé et détruit la plupart des monuments appartenant à la culture Inca pour aider à l’évangélisation de la population Sud-Américaine.

Une des 7 merveilles du monde : Machu Picchu

Mis à part les quelques vestiges Incas, les langues Quechua et Aymara ont subsistés et sont toujours reconnues comme des langues officielles du Pérou.


Une agriculture développée depuis des millénaires

Pour s’adapter à la géographie des Andes, les populations andines pratiquent l’agriculture en terrasse et ce depuis les Incas. Sur ces terrasses on cultive majoritairement la pomme de terre et le maïs.

On dénombre des centaines de variétés de pomme de terre au Pérou et c’est un aliment essentiel dans l’alimentation des Péruviens. Le maïs servait à la fabrication de la chicha, une boisson faiblement alcoolisée à base de maïs fermenté et qui était utilisé lors de rituels religieux par un grand de nombre de cultures des Andes.

Les Andins cultivent également du café, tabac, quinoa, haricots, coton et de la coca pour en faire des infusions ou bien simplement la mâcher (un remède contre le mal des montagnes).

L’élevage est aussi important pour les populations des Andes. Les cochons-dinde pour leur viande, le lama et l’alpaga pour leur laine.


L’art des textiles : d’utilité fonctionnelle à symbole de pouvoir

A l’époque des Incas, la fabrication de pièces textiles était un art que les femmes devaient maîtriser à toutes les échelles de la société.

Le coton était utilisé chez les populations habitants proche de la côte océanique alors que les habitants des plateaux des Andes utilisaient majoritairement de la laine de lama, alpaga ou vigogne (voir notre précédent article de blog sur les différences entre ces animaux). Les textiles faits en laine de vigogne étaient réservés aux dirigeants de l’empire Inca.

Les Incas avaient trois catégories de tissus : le plus grossier était le chusi (utilisé principalement pour les couvertures) ; un peu moins grossier et le plus courant était l' awasca pour l'usage quotidien et militaire, mais qui était rarement décoratif ; et le tissu le plus fin était le qompi et était réservé à la haute société de l’empire Inca.

Textile datant de l'époque Inca

Les principales couleurs utilisées dans les textiles incas étaient le noir, le blanc, le vert, le jaune, l'orange, le violet et le rouge. Le bleu est rarement présent dans les textiles incas. Ces couleurs étaient fabriqués à partir de pigments naturels extraits de plantes, de minéraux, d'insectes et de mollusques.

Les Incas privilégiaient les dessins géométriques abstraits, notamment les motifs en damier. Notamment, les motifs pouvaient être spécifiques à certains clans familiaux, tels que les blasons et armoiries pour les familles médiévales d’Europe. Les motifs non géométriques, souvent sous forme abstraite, comprenaient des félins, des lamas, des serpents, des oiseaux, des créatures marines et des plantes. On note également que les textiles des Incas ne représentent jamais des images d’eux-mêmes ou de rituels.

Ces textiles pouvaient être ornés de décorations supplémentaires tel que des fils de métal précieux ou des plumes provenant généralement d'oiseaux tropicaux rares et de condors.

Les outils de tissage des Incas

Avec l’arrivée du printemps on vous prépare une nouvelle catégorie de produits et on espère qu’ils vous plairont donc restez à l’affut sur notre page Instagram :-)

A bientôt pour un nouvel article !

Mä ratukama (à bientôt en Aymara)